Piriac : rue des Huguenots

 Labbé Letertre nous dit que :"Cette rue évoque,au coeur même du bourg, l'un des moments les plus tragiques et les plus lamentables de l'Histoire de France et de Piriac. Ce nom de " Huguenot" devenu célèbre désigne de façon générale les Protestants.Cette rue était habitée principalement par des protestants et la chapelle Sainte Marie était le lieu de leur culte ; il subsiste encore aujourd'hui un joli porche. En 1573 cette chapelle gothique était déjà une ruine.

Piriac connut les luttes religieuses,en pleine terre catholique :  la réforme. En 1557 le sitre de Tournemine, baron de Campzillon, seigneur de Piriac, passe au protestantisme

Comments

[Michel GARNIER]

Ce porche ouvre sur une ancienne maison qui a perdu son toit et qui laisse ainsi voir sur le pignon du fond une cheminée… C'est curieux pour une soi-disant chapelle. Effectivement l'inventaire exhaustif des chapelles de la Presqu'île fait par le regretté père Hamon, ancien curé de Batz, n'a pu mettre en évidence l'existence d'une celle à cet endroit. Ce n'est pas là que se réunissaient les protestants mais dans la chapelle (en fait une véritable église) Saint Fiacre et aussi au château de Lauvergnac comme le précise Yves Carluer (professeur à l'UBO), spécialiste de l'étude du protestantisme en Bretagne. Il n'y avait pas plus de huguenots dans cette rue (qui ne comportait d'ailleurs que peu de maisons) qu'ailleurs dans Piriac. Le calvinisme était le fait du seigneur Pierre de Tournemine et de quelques convaincus. Il est peu probable que le "bon peuple" ait été converti en masse à la religion réformée. Sa durée de vie a d'ailleurs été courte et le seigneur des lieux dut s'exiler dans les îles anglo-normandes. La rue des huguenots aboutit à l'église Celle-ci était appelée à l'époque temple paroissial : aucun rapport avec le protestantisme, cette dénomination désignait simplement l'église catholique de la paroisse. Il n'y a donc pas lieu de justifier le nom (récent) de rue des huguenots par la proximité du "temple paroissial" comme certains l'ont fait.

Michel GARNIER