LE ROCHER :

C’est un rocher qui ce trouve à la pointe du Castelli.

Michel Garnier : Les BAIONNETTES ?

Les rochers schisteux de la pointe du Castelli ont été moins érodés et constituent des crêtes plus acérées qui se prolongent loin en mer sans dépasser la surface de l’eau. Ce sont les écueils des BAYONNELLES…On peut rapprocher ce nom de celui de la « petite BAYONNETTE » rocher au large de Penerf.

BAYONNELLES serait-il une déformation de baïonnette inspirée par la configuration en arête aiguë de ce rocher ? ( Michel Garnier)

EMILE LETERTRE parle lui de l’histoire de la balise dont on ignore d’où vient son nom de baptème.

Un énorme signal construit en 1869 pour indiquer les récifs aux marins par les maçons de la région. Elle a 6m de longueur et 5 de diamètre. C’était un œuvre d’art ! aux maçons avaient succédé les peintres tous fiers eux aussi d’écrire en superbes majuscules « LES BAYONNELLES ».Qui donc nous révélera ce que veut dire « les bayonnelles » ? ajoute Emile Letertre.

La mer grignota la base de l’ouvrage et lors d’une prodigieuse tempête en 1924, elle fut détruite.

Elle fut remplacée par une bouée lumineuse, réflecteur- radar et signal sonore bien connue des anciens piriacais et estivants, sous le nom de « la vache » à cause du hullulement sinistre qu’elle poussait quand le vent est à l’ouest.

La ville de BAYONNE et SYLVAIN DESLANDES, Maître bâtisseur

Suite à cet article, Madame Marguerite Faivre, descendante de Sylvain Deslandes, a réagit ayant trouvé dans le grenier familial des documents ayant trait à la construction de cette balise par son trisaieul maternel, Sylvain Deslandes. Il était compagnon bâtisseur puis ayant obtenu son diplôme de Maître bâtisseur, il accomplit plusieurs ouvrages tels que la route nationale Le Croisic- Bourg de batz en 1839, la fin de la jetée du Tréhic au Croisic en 1840, l’ancien casino du Croisic appelé maison Deslandes en 1851 puis St Jean de Dieu.

C’est alors qu’il entreprit la construction d’un réseau de fortifications côtières, dont la première à BAYONNE.. non sans s’être arrêté à Saint-Nazaire où il érigea sur la plage la stéle du monument Lafayette fondu par l’occupant à la dernière guerre.

ET A PIRIAC :En 1864 les « fortifs de l’Océan » sont construits depuis plus de huit ans et appelés LES BAYONNEES, C’est alors que l’administration de la balistique maritime décida la construction de cette tour-signal par les maçons de la région , sous les auspices de Sylvain Deslandes, hauteur 30 mètres environ et toute en pierre de Pisé de Batz sur mer.

Cette balise fut construite à l’intention des morutiers qui partant de BAYONNE, faisaient escale au Croisic pour leur plein de sel. Cette armada de BAYONNELLES que les bretons appelés les Ternevas rejoignait Lorient, Paimpol et Lannion pour leur exil de six mois dans le détroit de Davis , en cap Farewel. Pierre Loti écrivit en leur honneur « Pêcheur d’ Islande et Théodore Botrel la célèbre « Paimpolaise ».

MAIS, hélas cette interprétation ne peut être retenue ! Le nom de "bayonnelles" figure sur les cartes bien avant la construction de la tour., au 18e siècle sur la carte de Cassini ( 39 ans avant) où le nom est orthographié "les grandes bayonneles", ainsi que sur les cartes d'état-major antérieures elles aussi à cette construction. Ce nom est donc très ancien.

D'autres part la pointe du Castelli n'est pas sur la route des marins venant de Bayonne pour aller au Croisic . On imagine mal une construction qui leur aurait été dédiée alors que ce lieu est en plus très dangereux pour tous les navigateurs. ( précision de Michel Garnier)

Source :Emile Letertre et Michel Garnier dans des revues de Pen Kiriak N° 30-35 et 110.

PIRIAC : LES BAYONNELLES

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