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Des Noms et des Hommes
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25 janvier 2013

Petit glossaire de toponymie

Accent d'intensité : fait de prononcer une des syllabes d'un mot avec plus d'intensité que les autres. Se produit alors le plus souvent un affaiblissement ou même un amuïssement (voir ce mot) de la syllabe suivante.
Affriquées : se dit de consonnes mixtes résultant de la combinaison d'une occlusive et d'une fricative qui ont le même point d'articulation. Ex: pf, dz, ts.

Alternance vocalique : variation vocalique des syllabes, des racines, des suffixes, des désinances dans certaines langues. Ex: en allemand nehmen, nahm, genommen («prendre, (je) pris, pris »). Id. apophonie.
Amuïssement : fait, pour un son, de ne plus être prononcé. Cela se produit généralement après une syllabe marquée par un fort accent d'intensité. Il y a amuïssement du i dans le latin calidus devenu caldus, « chaud ». On dit aussi syncope.

Anaptyxe : autre nom de l'épenthèse.

Antépénultième : qui est placé avant l'avant-dernier.

Anthroponyme : nom propre de personne.

Apophonie: cf. alternance vocalique.

Aryen : Synonyme d'indo-iranien.

Assibilation : transformation d'une occlusive en sifflante. P.ex. en grec ancien, ti devenant si, en passant par des prononciations intermédiaires.

Atone : sans accent.

Attraction paronymique : Cf. Etymologie populaire.

Base toponymique : Nom originel dont sont apparemment issus des noms de lieux comparables mais non analysables selon une structure connue. C'est pourquoi on préfère parler de base plutôt que de racine. P.ex. la base kar, « pierre », imputée à un substrat pré-indo-européen.

Calque: procédé de transformation d'un mot d'une langue dans une autre en en tradusant séparément les composants. P.ex. le grec ancien peristasis traduit en latin par circumstantia.

Chuintantes : sortes de consonnes (id. fricatives palatales) comme en français ch, j .

Classificateur: se dit d'un préfixe ou d'un suffixe qui indique à quelle classe appartient un mot.Ce procédé est caractéristique de certaines langues africaines, notamment le bantou. Ex. en kiswahili: mtu «homme», bantu «hommes », mtu mkuu «homme grand »; kisu « couteau», visu «couteaux», visu vikali «couteaux acérés».

Cognomen :Les Romains de l'Antiquité possédaient une triple appellation: un praenomen individuel, un nomen gentilice et un cognomen familial qui distinguait les chefs des branches des gens. Ce cognomen ou surnom pouvait désigner à lui seul un individu dans le langage courant. Ainsi Marcus Tullius Cicero se réduisait-il à Cicero. Les affranchis gardaient le plus souvent leur nom d'esclave comme cognomen.

Dentales : voir Occlusives.

Dissimilation: processus qui fait que deux éléments d'un même mot que leur proximité phonétique rend difficiles à prononcer sont différenciés et donc plus aisément articulables. P. ex. le latin peregrinus devient pelegrinus, d'où le français pèlerin.

Epenthèse ou Anaptyxe: Insertion à l'intérieur d'un mot d'une voyelle ou d'une consonne non étymologique, destinée à en facilter l'articulation.P.ex, le latin cannabis devenu en français chanve puis chanvre.

Etymologie populaire ou pseudo-savante: Processus qui consiste, pour un locuteur, à rapprocher un mot d'un autre qu'il croit apte à en expliquer l'origine et le sens premier, alors que la véritable étymologie est différente. On dit populaire si le locuteur semble n'avoir guère de culture ou pseudo-savante si au contraire sa grande culture l'a égaré au regard de la science moderne. On parle aussi d'attraction paronymique.

Fricatives : Consonnes produites par un resserrement de la cavité buccale où le souffle expiré passe avec un bruit de frottement. Selon l'endroit du resserement on obtient des dentales (s, z), des labio-dentales (f, v) ou des palatales (j).On les appelle aussi spirantes. Les fricatives palatales sont dites aussi chuintantes;

Gutturales : voir occlusives.

Hydronyme : nom de fleuves, rivières et autres cours d'eau.

Hypocoristique: Se dit des mots ou des procédés de langage qui expriment un sentiment affectueux, caressant. C'est souvent le cas des redoublements de syllabes, des formes abrégées, des diminutifs.

Iotacisme :processus qui, en grec tout particulièrement, a amené les sons è, u,ei et oi à se réduire à i (le iota grec). Cette évolution a complètement abouti en grec moderne. P.ex. l'ancien nom Krètè de la Crête est devenu aujourd'hui Kriti.

Labiales:voir occlusives et fricatives.

Métathèse: Déplacement ou interversion d'une partie d'un mot qui altère l'ensemble. P.ex. le latin scintilla est devenu stincilla pour donner le français étincelle

Occlusives : Consonnes produites par l'arrêt, puis la brusque détente du souffle expiratoire au niveau de la cavité buccale. On distingue alors, selon l'endroit où se produit l'occlusion, des labiales (p, b), des dentales (t, d), des palatales ou encore des vélaires (k, g, dites aussi gutturales).

Onomastique : étude ou science des noms propres.

Oronyme : noms des reliefs et montagnes.

Pénultième: avant-dernier.

Psilose: En ancien grec (notamment en dialecte ionien ou éolien), disparition de l'aspiration initiale. En écriture, cela se traduit par la substitution d'un esprit doux à un esprit rude.

Rhotacisme: En ancien latin (vers 350 av. J.-C.) tout s situé entre deux voyelles est devenu un z, puis par un mouvement de la pointe de la langue, s'est sonorisé en r. P.ex. flosis, génitif de flos, « fleur », est devenu floris.
Sonantes: Dans les langues indo-européennes, qualifie des phonèmes intermédiaires entre les consonnes et les voyelles. Selon le contexte ils sont perçus comme des consonnes y, w, l, r, m, n ou des voyelles ( ou semi-voyelles) i, u, ...

Sonores: consonnes dont l'émission s'accompagne de vibrations des cordes vocales. C'est le cas de b, d, g au contraire de p, t, k qui sont des sourdes.La sonorisation est le passage d'une sourde à la sonore corresponadante, comme du t au d.

Sourdes: consonnes qui se prononcent sans vibration des cordes vocales. Il s'agit de p, t, k par contraste avec b, d, g. L'assourdissement est le passage d'une sonore à la sourde correspondante.
Spirantes: voir fricatives.

Substrat: Langue qui a été recouverte par une autre par suite d'une migration, d'une conquête, d'une colonisation, mais dont des éléments ont survécu dans la nouvelle langue. On trouve par exemple maintes traces du substrat gaulois dans le français moderne.

Syncope : voir amuïssement.

Tautologie: expression dans laquelle on dit deux fois la même chose ou presque. P. ex., en lieu et place ou us et coutumes sont tautologiques. Certains toponymes sont tautologiques, comme le Val d'Aran, où le basque aran est l'équivalent du français val.

Vélaires :voir occlusives.

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