PIRIAC ET SES « PORHS » ...PORT ESTER
La côtepiriacaise est une alternane de criques et de petites baies, les PORHS .
Laracine en est PORZH, prononcé comme le « port » en français et ailleurs PORS et s’écrit aussiPORZ. Le sens général étant « une anse » ce qui correspond à la topographie des lieux.
Le nombre de Pohrs est remarquable, pas moins de neuf en plus des ports de Piriac et de Lérat. Ces deux derniers sont les seuls véritables ports, les seuls endroits pouvant assurer véritablement la protection de bâteaux , où ils pouvaient mouiller, et ils étaient biensuffisants pour une population aussi réduite. Les autres étant simplement de petites anses, ou plage,en pente douce où l’on pouvait accoster dans danger
Jusqu’au siècle dernier on prenait de grandes libertés avec les noms propres, d’où la difficulté d’interprétation.
Nous avons présentéprécédemment un article sur l’origine du toponyme « port au loup. » autrement dit l’anse du marais, du loc’h, en breton.
Est le nom d’une crique, au nordPort au loup . Elle est appelée « Portd’enfer » sur la carte de Cassini, puis « Porh Esther » et enfin « Porh er ster, »ou encore "Pors er steir".
Nous retiendrons PORT ESTER, nom authentifié dès 1642 dans des documents administratifs. Le breton était donc encore parlé à cette époquedans la région, maisfigure aussisur ces mêmes documents la forme française « port de l’estier,port de l’estuaire dont l’originelatine et aestuarium. Ce terme d’estier est en effet le régionalisme le mieux adapté dans le sens de bras de mer, d’estuaire
A noter que l’orthographe Ester n’ apparaît pour la première fois sur le cadastre qu’ en 1829 , èvolution de l’orthographe dans les archives de différentes époques dont on doit tenir compte, tels que les Aveux, les cartulaires comme celui de Redon , tout en sachant que cet orthographe ne fait que traduire plus ou moins bien la prononciation.
Henri Quilgars écrit que ce site était autrefois assez profond à son embouchure et pouvait servir de port d’échouage où les barques étaient hissées sur la grève, les sables de la dune mobile ayant comblé l’estuaire de la Noé aux malades.
(sources: Gildas Buron PK 64 - Michel Garnier PK 11